mercredi 6 avril 2011

Comment réaliser un bon semis en pot de fleur

Bonjour à tous,

Pour m'assurer d'une germination convenable, je vous présente les différentes étapes que j'ai réalisées. Vous pouvez adapter ces étapes selon vos souhaits et en fonction de l'espèce que vous voulez faire pousser. Cependant, elles me semblent représenter une bonne base pour débuter.


J'ai donc pris mes graines de poivron réhydratées et nettoyées. Je les ai mises à germer dans un pot de fleur de 20 centimètres de diamètre. Je vous recommande cette méthode de germination car elle est bien adaptée pour ce type de semence. Les graines de poivron n'ayant pas une taille très importante.


Voici des graines de poivron que j'ai déshydratées et avant que je le les nettoie en vue de les réhydrater.


Voici des graines de poivron que j'ai réhydratées.

Nettoyage du récipient :
J'ai nettoyé et brossé le pot de fleur pour éliminer les restes de terre qui ont séché dedans. Je vous invite à le faire également à chaque fois que vous utilisez un récipient quel qu'il soit (barquette, godets, terrine, pot en terre ou en fibre, etc.). Ce nettoyage se justifie par le fait que ces restes contiennent souvent des champignons et des maladies. 

Pour un pot de fleur neuf, je l'aurais fait tremper pendant quelques heures dans de l'eau. Cela aurait permis de le nettoyer des différents produits qui ont été utilisés pour sa fabrication. Vous n'intoxiquerez ainsi pas vos plantules et vos futurs légumes, surtout s'ils sont bio.

Préparation du milieu d'ensemencement :
J'ai ensuite préparé un mélange terreux composé d'une terre légère et souple, mais surtout pas boueuse ou compacte. Les graines risqueraient d'être asphyxiées. L'idéal est donc de mélanger cette terre avec un peu de sable selon les proportions suivantes : 3/4 de terre pour 1/4 de sable assez gros.

A la place d'un pot de fleur ou autres récipients de jardin remplis de ce mélange terreux, vous pouvez utiliser du « terreau de semis ». Ce terreau spécifique est un mélange de tourbe et d'engrais exempts de tous champignons. Il est parfaitement adapté pour les semis très délicats.

Mise en place des différentes couches :
J'ai installé une couche de morceaux de pot de fleur au fond du pot pour créer une première couche de drainage. D'autres éléments peuvent être utilisés pour cela, comme des cailloux.
Le principal étant que l'eau puisse circuler à travers cette première couche. Vous éviterez ainsi un surplus d'eau qui s'accumulerait au fond du pot ou qui serait mal évacué (source potentielle de problèmes comme le pourrissement des racines par exemple).

Vous pouvez également positionner une autre couche de 1 à 2 centimètres de terreau tamisé finement sur cette première couche. Ce terreau améliorera encore le drainage.

J'ai rempli le reste du pot de fleur avec de la terre légèrement humide jusqu'à ras bord du pot de fleur. J'ai ensuite tassé la terre pour faire redescendre son niveau jusqu'à environ 2 centimètres en-dessous du bord du pot de fleur.


Le pot de fleur en pleine préparation

Pour parfaire votre semis, vous pouvez positionner une couche de terre d'environ 5 millimètres. Le but de cette couche supplémentaire étant d'accueillir les semences, elle doit être la plus fine possible pour « coller » aux graines sans les étouffer.

Réalisation du semis :
J'ai semé à la volée en essayant au maximum d'espacer les semences de manière régulière. Vous pouvez utiliser un morceau de carton plié en deux comme semoir.

Vous avez également la possibilité d'ajouter une ultime couche de terre obtenue également par tamisage pour qu'elle soit la plus fine possible. Cela protégera un peu les graines tout en leur permettant de « respirer » et de germer correctement.

J'ai fini en tassant délicatement et sans forcer. Si les graines de vos semis sont très petites, il est inutile de rajouter la dernière couche de terre fine. En tassant, vous permettrez aux semences de s'enfoncer légèrement dans la terre, ce qui est suffisant.

J'ai arrosé en faisant tremper le pot de fleur dans l'eau aux 2/3 de sa hauteur et ce pendant 10 minutes. Même si vous n'êtes pas très patient, ce délai est requis pour que la terre soit bien imprégnée.

Choix de l'emplacement du semis :
J'ai ensuite couvert mon pot de fleur d'un couvercle transparent et l'ai mis le plus près possible d'une fenêtre de chez moi. Vous devriez éviter l'exposition directe à la lumière du soleil à ce stade. Elle n'est pas bénéfique et pourrait même provoquer des brûlures aux jeunes plantules.



Soins quotidiens :
Arrosage :
Je surveille désormais régulièrement l'état de la surface de terre. L'air étant très sec dans mon appartement, j'arrose deux à trois fois par jour avec un pulvérisateur.
Vous devez arroser dès que la surface présente des signes de dessèchement (ce qui s'est avéré être très régulier chez moi). Vous pouvez pour cela utiliser un pulvérisateur ou un arrosoir à pomme très fine. 
J'arrose également directement la surface de la terre et ce une ou deux fois par semaine. J'ai remarqué que cela permettait de maintenir une humidité suffisante plus longtemps comparé à l'arrosage au pulvérisateur. Mais, attention de ne pas en abuser.

Concernant l'arrosoir, l'utilisation d'une pomme très fine serait un plus. En effet, la pomme vous permettra de disperser l'eau de manière très régulière sur la surface de terre et sur le feuillage. Mais ce n'est pas tout. La pomme vous permettra de « casser » le flux principal d'eau sortant de l'arrosoir.
En effet, les plantules sont très fragiles. Vous devez donc les arroser avec légèreté : vous devrez éviter de leur faire subir le choc physique d'une trop grande quantité d'eau qui les atteints directement. Si cela arrive, vous pourriez les abîmer sans le vouloir et provoquer une mauvaise croissance ou leur mort.
Un dernier point sur le sujet de l'arrosoir. Il vous faut savoir que la pomme d'un arrosoir doit toujours être orientée vers le haut et non vers le bas. Vous disperserez encore plus l'eau et casserez encore plus le flux d'eau pour un arrosage parfait.

Divers :
Chaque matin je tourne le pot de fleur d'un demi tour. En faisant cela, j'évite que les plantules ne se tordent toujours dans la même direction pour s'orienter vers la lumière du jour.
Les plantules sont très fragiles et très malléables. Si vous omettez régulièrement cet acte, vous risquez de vous retrouver avec des plantules ayant une forme courbée. Leur croissance en serait sérieusement gênée une fois que vous les aurez repiqués.
Si vous voyez des plantules dont vous ignorez la provenance se développer, je vous recommande de les retirer. Ils n'ont rien à faire là. Chez moi, ils sont apparus car je suis allé chercher de la terre près du jardin collectif dont je fais parti. Cette terre étant d'un excellente qualité. Mais, elle était exposée à une végétation "sauvage" et très diversifiée, d'où la présence de ces plantules "parasites" dans ma cultivation.


Voici un des quelques plantules "parasites" que se sont mis à pousser depuis le début de la germination des graines de poivron.

Au fur et à mesure de la pousse des plantules, vous remarquerez sûrement que certains sont gênés par le restant de leur graine ou par de la terre restée accrochée sur leurs cotylédons. Vous pouvez essayer de retirer ces éléments gênants, mais avec une très grande délicatesse et surtout, sans forcer. S'ils ne se détachent pas très facilement, vous devrez certainement abandonné pour ne pas abîmer les cotylédons du plantule.


Les cotylédons ne sont même pas visibles tellement ils sont recouverts. Un bon nettoyage très délicat a fait beaucoup de bien à ce plantule.


Sur cette image, l'enveloppe de la graine est visible. Elle est encore accrochée à un des deux cotylédons. Dans un cas comme celui-là, inutile de vous inquiéter, l'enveloppe tombera d'elle-même. De plus, le plantule s'est bien développé donc tout ira bien.

Voilà pour le semis que j'ai réalisé. J'attends vos commentaires et avis avec impatience.

Je vous souhaite une bonne journée à tous et je vous dis à très bientôt.

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